Les couvertures de notre siècle (22)

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En Russie, on appelle ça une tête à balle... Le publicitaire Maxime T. Ermakov est sollicité par les agents d'un obscur service de la sécurité d'Etat qui lui demandent de se suicider. La raison de cette "proposition" est simple : son cerveau comporte une spécificité qui met en péril la (présumée) harmonie du monde. Evidemment.
L'influence de Raspoutine est donc un tropisme indécrottable et son influence ne paraît toujours pas effacée (revient Félix Ioussoupof !)
Tissées de câbles gros comme la cuisse d'un cosaque, les démêlées de Maxime avec son environnement paraît caractéristique d'une certaine production littéraire russe du moment : un peu d'affaire d'Etat, une louche de paranormal (pas trop non plus), quelques coups de main (propriétaires violents, etc.), un ou deux coups de folie, quelques autochtones mesquins, un petit peu de décès, et hop, emballé c'est pesé.
Sauf que ce roman est plutôt pesant, d'un humour aussi pétillant qu'est élégant un uniforme de maréchal soviétique, et subtil comme un plan quinquennal.
On fera donc l'impasse, tout en admirant sans réserve une couverture très réussie, et on retournera lire Vladimir Charov.

Olga Slavnikova La Tête légère. Traduit du russe par Raphaëlle Pache. — Mirobole, coll. "Horizons pourpres", 480 pages, 22 €

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