Eugène Merle parle du Soleil ne se leva pas

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Eugène Merle, directeur du "Merle blanc", vous présente aujourd'hui un chef-d'oeuvre : Le Soleil ne se leva pas. Roman gai, d'André Dahl.

Ce n'est pas aux lecteurs du Merle Blanc qu'il faut présenter notre étincelant collaborateur et ami, André Dahl.
Il réalise, depuis trois ans et dmi dans ce journal qui s'honore de le compter parmi ses premiers artisans, le tour de force hebdomadaire de déformer l'actualité d'une manière toujours plaisante. Avec une verve inépuisable qui se renouvelle sans fatigue, il s'en prend aux gloires du jour, aux politiciens sans foi, aux financiers sans scrupules, aux cabotins de la scène, de l'écran ou du ring. Je veux bien qu'il ait parfois la dent dure, mais l'article est toujours écrit dans un tel élan de bonne humeur et avec, au fond, une philosophie si vraie, si humaine, que sa victime elle-même sourit sans se fâcher. Joignez-y cette qualité, trop rare à notre époque : un style français, clair, souple, qui dit ce qu'il veut dire et va droit au but.
Il eût été dommage qu'une tel ensemble de dos, en dehors d'une production journalistique toujours éphémère, ne se synthétisait pas en un livre. Et c'est pourquoi le Merle Blanc présente à ses lecteurs ce roman gai inédit :
Le Soleil ne se leva pas...
Lorsqu'il y a quelques mois, je demandais à André Dahl de m'apporter un livre pour les lecteurs qui le réclamaient (il m'apporta) Le Soleil ne se leva pas... Je l'ai lu, comme tout le monde le ira, sans arrêt, d'éclat de rire en éclat de rire, avec la sensation nette qu'il y a bien longtemps qu'un livre aussi drôle n'a été publié. C'est ce roman que je présente aujourd'hui aux lecteurs du Merle, assuré qu'ils y prendront un plaisir extraordinaire.
Les amateurs d'histoires dites "bien parisiennes" et les psychologues, fervents du cheveu coupé en quatre, n'y tournent sans doute pas qu'ils désirent ; mais ceux qui aiment la gaité saine, la blague outrancière, le bon rire trop rare, feront à cette oeuvre le succès qu'elle mérite.
Au reste, sans déflorer le sujet du roman, voici, in extenso, la dédicace qui la précède. Si après la lecture ces pages éblouissantes, vous n'épousiez point le désir de lire cet ouvrage, il ne me resterait plus qu'à vous présenter alors, mes condoléances les plus sincères.
Mais j'ai confiance... Je pose mon style sans crainte. Vous allez dévorer tous les feuillets de Le Soleil ne se leva pas. Attention de ne pas exploser... de rire !
Eugène Merle.

Le Merle blanc, samedi 16 décembre 1922

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