L'Homme-livre a-t-il bon caractère ?

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Paul Lacroix (1806-1884), dit Bibliophile Jacob, avait-il un heureux caractère ?
Etait-il le "mythobiographe" que l'on devine ?
Avait-il eu, par ailleurs, une carrière fulgurante ?
Des facilités relationnelles ?
Des intuitions sûres ?
Une oeuvre romanesque à relire ?
Vous redécouvrirez Paul Lacroix et répondrez à ces énigmes grâce au nouveau numéro de la la revue Littératures coordonné par Magali Charreire et Marine La Bail. Il constitue les actes de la journée d'étude qui s'est tenue l'an dernier à la bibliothèque de l'Arsenal.
Voici la présentation des deux éditrices :

Paul Lacroix, dit « le bibliophile Jacob », fait partie des figures que l’on croise au détour des travaux sur le XIXe siècle, mais dont l’œuvre, la personnalité et le rôle dans le champ littéraire demeurent méconnus. Historien, érudit, bibliographe, romancier, conservateur à la bibliothèque de l’Arsenal durant plus de trente ans, il est l’un des plus éminents représentants de la polygraphie foisonnante qui caractérise le siècle, mettant à mal les frontières entre fiction et érudition.
Fruit d’un travail mené conjointement par des universitaires, littéraires et historiens, et des bibliothécaires, ce dossier a l’ambition de donner une image complète de ce personnage hors norme, montrant l’étendue et la diversité de ses activités. Il redonne à Paul Lacroix la place qu’il a occupée au sein des réseaux unissant le monde des lettres (ami de Nodier, Dumas, Balzac, Hugo, Janin…), celui de la librairie (collaboration avec les éditeurs Techener, Jouaust ou Renduel) et celui des bibliothèques publiques. L’écrivain, très peu étudié à ce jour, est au cœur de cette relecture. Car si l’homme attire de plus en plus l’attention, son œuvre de romancier et d’historien est restée dans l’ombre. Or elle éclaire ses activités de bibliophile et de conservateur, notamment par les enjeux complexes soulevés par sa « mythobiographie » auctoriale et le pseudonyme de « bibliophile Jacob », dont l’ambition et la réussite dépassent le cadre de la simple chronique du monde littéraire. Un choix de lettres inédites de Paul Lacroix, classées et annotées, et couvrant l’ensemble de sa carrière, complète ce dossier.


Au sommaire :

L’ermitage mondain du bibliophile Jacob à l’Arsenal

Paul Lacroix : quel(s) bibliophile(s) derrière le masque ?, Marine Le Bail
Les dénonciations du Bibliophile Jacob, Éric Dussert et Laurent Portes
Vermeer à l’Arsenal : la bibliothèque-musée de Paul Lacroix, Magali Charreire
Paul Lacroix, un camarade du Petit Cénacle, Jérôme Doucet
Paul Lacroix, un conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal ?, Rémi Verron
Le « tombeau littéraire » de Paul Lacroix à « la Bibliothèque, publique de Montpellier », Gilles Gudin de Vallerin

Paul Lacroix, le « roman-histoire » du XIXe siècle

Paul Lacroix, romancier de la Terreur : Le Chevalier de Chaville, Paul Kompanietz
Romans historiques et romans de mœurs chez le bibliophile Jacob, Aude Déruelle
Paul Lacroix et Sade : héritage et interrogations, Stéphane Fossard
Les « relations littéraires » entre Balzac et Paul Lacroix : « une simple histoire » ?, Lauren Bentolila-Fanon

Lettres inédites de Paul Lacroix, éditées par Magali Charreire et Marine Le Bail
L’aspirant-écrivain : lettres de jeunesse
Le « prolétaire des lettres » de la monarchie de Juillet
Le « bretteur » sous le Second Empire
Le conservateur et la Commune
La « convalescence du vieux bibliophile... »
Dernières années



Littératures, n° 75 - Paul Lacroix, « l’homme-livre » du XIXe siècle Presses universitaires de Toulouse Le Mirail 254 pages, 23 €

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