Terra dolorosa

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Tous les gens qui savaient lire entre 1980 et 2000 ont été un jour ou l’autre en contact avec Génie la folle, le roman d’Inès Cagnati.
Il a été publié par Denoël en 1976 et a été récompensé par le prix des Deux-Magots puis a connu un grand succès et une grande diffusion, très très large, en particulier dans sa version club (France-Loisirs). Cela doit vous rappeler quelque chose, non ?
Dans les mêmes moment, René Fallet atteignait les mêmes sommets avec La Soupe aux choux.
Alors, ça vous parle ? ça vous revient ?
La France lisait alors volontiers des fictions à thématique rurale. Jean Ferrat chantait... passons.
Le grand livre d'Inès Cagnati, née à Monclar en 1937, disparue en 2007, est indéniablement Le Jour de congé.
D’une vigueur formidable, ce livre est une sorte de Poil de carotte en version féminine. Il est terriblement âpre, terriblement beau, terriblement bien écrit et on n'imagine guère quel équivalent on pourrait lui accoler... Tel livre d'Herta Muller peut-être ? Cela mériterait réflexion. En tout cas, pour aujourd'hui, une chose est sûre : il y aurait injustice à le passer sous silence.
Ca tombe bien : il vient d’être réédité par Gallimard dans sa collection "L’Imaginaire" à un prix dérisoire.
Le détour est conseillé.



Inès Cagnati Le Jour de congé. - Paris, Gallimard, L'Imaginaire, 171 pages, 7,50 €
Inès Cagnati Génie la folle. - Paris, Denoël, 198 pages, 15 €


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