La Routo

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En pleine faille estivale, un reportage passionnant nous invite à réviser la programmation de nos vacances pour en exclure la plage et le tourisme urbain : Hautes Solitudes, pour tout savoir sur la transhumance en arrière-pays provençal.
La journaliste Anne Vallaeys, membre fondatrice du quotidien Libération, nous raconte admirablement le périple qu’elle a entrepris « à pas de brebis » un demi-siècle après les Hautes Terres d’Elian-J. Finbert (Albin Michel, 1948) qui avait pris les mêmes chemins. Partant de Camargue, elle a suivi le trajet de la Grande Transhumance qui, depuis le moyen-âge, menait les brebis sur plusieurs centaines de kilomètres à Lavercq dans les Alpes. A une époque où les voies rapides et les zones commerciales n’entravaient pas la circulation des troupeaux, l’écrivain Marie Mauron (1896-1986) avait raconté La Transhumance (Amiot-Dumont, 1959). C’était autre chose : les diesels n’étaient pas maîtres du transport des troupeaux. Aujourd’hui, c’est un souvenir de la routo qu’Anne Vallaeys traque à travers un écheveau de carraires et de drailles, dans des paysages magnifiques. Nul doute qu’elle sera l’inspiratrice de nombreux marcheurs en quête du « paradis frais des pelouses alpines ».




Anne Vallaeys Hautes solitudes. Sur les traces des transhumants. - La Table ronde, 252 pages, 17,50 €



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