Biofic de l'air

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Sortons du bassin des eaux dormantes et constatons que le voyage tranquille est un privilège très récent dans l'histoire de l'humanité.
Les pèlerins souffraient, les caravanes souffraient, les automobilistes d'autrefois souffraient aussi. Nous pouvons atteindre l'autre bout du monde en une grosse dizaine d'heures...
L'histoire de l'aviation et du transport ferré n'est donc pas pour rien dans notre civilisation dite des loisirs. Il y a quelques semaines Jean-Pierre Ohl racontait la construction de la première ligne de chemin de fer dans son roman (avec morceaux de Charles Dickens) intitulé Le Chemin du Diable (Gallimard, 2017). Agnès Clancier a choisi, elle, un autre moyen de locomotion et un vecteur, la biofic (biofiction).
En réanimant la magnifique figure de Maryse Bastié (1898-1952), aviatrice de tous les records et résistante, la romancière Agnès Clancier inscrit pour elle Une trace dans le ciel (Arléa, 2017).

« Ce qui la met le plus en colère, c’est lorsque les journaux osent écrire qu’elle a cassé son appareil à l’atterrissage (…) Forte fièvre, chaleur oppressante, ennuis mécaniques, fuites de réservoir, cabine inondée d’essence en plein vol, atterrissage dans un champ, un autre dans les dunes, fièvre encore, sirocco… Ainsi de suite, sans répit. »


On profite de l'occasion pour signaler qu'Agnès Clancier sera ce soir à la librairie Le Comptoir des mots (239 rue des Pyrénées 75020 Paris, Métro Gambetta) pour parler de son roman.



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