On pouvait lire "boarding home" sur la façade de la maison, mais je savais que ce serait mon tombeau. C'était un de ces refuges marginaux où aboutissent les gens que la vie a condamnés. Des fous pour la plupart. Mais aussi des vieillards que leurs familles abandonnent pour qu'ils meurent de solitude et n'empoisonnent plus la vie des triomphateurs.
Guillermo Rosales Mon Ange (La Casa de Los Naufragos. Boarding Home), traduit de l'espagnol par Lilane Hasson. - Actes Sud, 2002 ; Babel, 2012.