Les sabots de la pompe à eau

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Ce n'était pas là les seules possibilités d'approvisionnement en eau. Dans le rempart est, à mi-chemin environ de sa longueur et tout près de deux citernes extérieures creusées dans des dalles rocheuses en dessous de la muraille, un passage couvert descendait à 270 mètres plus bas vers la rivière. Il en subsistait encore un tronçon d'un mètre de large, pourvu d'une voûte en maçonnerie grossière, épaisse d'environ trente centimètres. Ce tronçon aboutissait au niveau de la rivière, à une tour de trois mère carrés. La terre emplissait à présent passage et tour, mais sans nul doute on y avait établi un escalier rudimentaire, car la pente de la montagne était bien trop abrupte pour une simple sentier. Obéissant à une curieuse tradition, les habitants de Shahristan donnent à ce passage le nom de Gurg-u-Mish - "Le loup et le bélier". Ils me racontèrent que l'on faisait entrer dans le tunnel des béliers portant des outres d'eau attachées sous le ventre. Derrière eux, on lançait des loups. Terrifiés, par la présence des prédateurs qui les poursuivaient, les béliers grimpaient à tout allure et apportaient l'eau au château. Il faudrait l'imagination d'un expert en folklore pour trouver l'origine de cette légende peu banale.




Freya Stark La Vallée des Assassins, traduit de l'anglais par M. Metzger et Yves Coleman. - Paris-Lausanne, Payot, 2002, 427 pages.

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