Curwood et le Nature writing

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C'est ce jour que paraît Au cœur des grandes solitudes, le roman de James Oliver Curwood, qui reste le principal challenger de London dans l'exploration du Grand Nord canadien.
Deux hommes très différents, deux œuvres étonnantes. Concentré sur le Nord canadien, contrairement à London qui porta ses pas à peu près partout, pris d'une frénésie d'ailleurs, Curwood (1878-1927), l'auteur du Grizzli, des Chasseurs de loups, de Kazan, de Barri, chien-loup se concentra, opiniâtre, sur l'univers qu'il aimait plus que tout. Il en est resté un important acteur du "nature writing" dans ses vertes années. Certes, il y avait eut Thoreau et quelques Sibériens de son temps, mais on affirmera sans peine que Curwood contribua par ses fictions documentées sur pièce et sur place à fasciner des générations pour la vie sauvage, et parfois terriblement sauvage.
Le présent roman, qui raconte l'installation de pionniers aux portes du wilderness, cette zone inhabité, hormis par la faune, du Grand Nord canadien sur une rive du lac Supérieur, à un endroit où les eaux dessinent cinq doigts harmonieux. Le nom de Cinq-Doigts est donné à ces vastes territoires de forêt primitive, domaine des bêtes et de ceux qui les chassent. Ce territoire enchanteur, qui nous attirait tant lorsque nous étions enfant, plongés dans nos "bibliothèques vertes", avait pour principal truchement Louis Postif qui consacra sa vie à la traduction de récits d'aventures. C'est sa traduction à peine revue et corrigée qui reparaît dont enfin pour rappeler aux petites et petits qui sont encore présents au fond de nous - qu'ils peuvent faire ce cadeau à plus petits qu'eux... - et qu'ils peuvent retrouver ses émotions d'enfance, le suspens des traques, le brutal surgissement des dangers tapis, bref, la vie sauvage.
Des forêts, de la solitude, des armes à feu et des bêtes, des températures qui peuvent tomber bien bas, quelque individu tout aussi mal positionné : l'aventure.
C'est autre chose que les pépiements de la vie sur bitume.



James Oliver Curwood Au cœur des grandes solitudes. Traduit par Louis Postif. Préface du Préfet maritime. - Bordeaux, l’Éveilleur, 280 p. 19,00 €



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