Panache, musicalité et drôlerie, voici Háry János, le vétéran, un poème de deux cents vers qui n'avait jamais traduit en français.
Pensez, deux cents vers écrits en 1840 par János Garay (1812-1853)... il fallait bien quelques siècles pour l'aider à passer les frontières...
A moins que les racontars du fanfaron hongrois, ce Háry Janos, qui prétend avoir défait les troupes françaises de Napoléon tout seul
Ce Tartarin qui fait le bravache en auberge plaît tant aux Hongrois qui lui attribue une part de leur âme collective.
Voilà bien un peuple sympathique.
Comme nous avalions boissons et victuailles
Et parlions de bon cœur de nos vieilles batailles
Soudain autour de nous d'horribles hurlements
Comme lorsqu'un combat s'engage entre deux camps.
Les princes royaux (c'est alors que les vis)
Se bagarraient pour ma sabretache fleurie.
Les enfants ! criait-t-il, qui est à la maison ?
Est-ce le moment de se crêper le chignon ?
Oui, c'est tonton Háry, c'est le preux, saperlotte !
Personne ne le voit ? Allez, donnez menottes (...)
János Garay Háry János, le vétéran, traduit du hongrois et présenté par Guillaume Métayer. Préface de Karol Beffa. - Paris, Editions du Félin. 2018, 72 pages, 8 €