Pétros Márkarīs cicerone athénien

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Les lecteurs de polars connaissent bien Pétros Márkarīs, ce romancier grec, auteur de polars largement diffusés en France. On connait un peu moins ses pièces de théâtre ou ses scenarii destinés au cinéma ou à la télévision.
Au Miel des Anges, la maison du couple Volkovitch, voici que paraît un très joli livre, en tout cas un livre très plaisant, où l’Athénien qu’est Márkarīs nous fait les hommages de sa ville, déambulant à travers tous ses quartiers — autant d’univers — comme on a rarement l’occasion de les pénétrer.
BIen sûr, au retour des Cyclades, tout le monde se promet de visiter Athènes, et puis, chaleur et pollution aidant, on préfère reprendre l’avion car l’été athénien n’est pas particulièrement agréable au vacancier. Serait-ce donc une invitation à voir Athènes en hiver, au printemps, en automne ?

L'étranger qui surmontera le choc causé par la place Omonia constatera que s'ouvrent devant lui six rues différentes et que ces six rues se prêtent à la promenade. (...) Le quartier de la place Omonia est le plus lyubrinthique d'Athènes, celui qui présente les plus grands contrastes, mais aussi le seul à conserver un parfum "oriental". Quand ma ville natale me manque - la Ville, comme disent les Grecs - et que je veux respirer son odeur, je m'offre une promenade dans les rues Athinas, Sofollèous, Evripidou et je complète mon tour avec les rues Sokràtous et Menàndrou.
Le point culminant de cette promenade est le marché central de la rue Athinas et le marché aux victuailles qui se trouve autour. Le marché central a toujours exercé sur moi une fascination particulière. Je crois que la première raison en est que c'est un marché couvert comme les bazars fermés de la Ville. La deuxième raison, c'est la vente à la criée des marchandises, exactement comme au grand bazar de Kapali Carsi et surtout au bazar égyptien de la Ville, qui se trouve être, d'ailleurs, par sa plus petite taille, plus proche du marché d'Athènes.
Les Athéniens, pour abréger, appellent souvent le marché central le marché aux viandes. Bien sûr, celui-ci en constitue la plus grande partie, mais le arché central vend aussi du poisson, de la charcuterie, des légumes au vinaigre et de l’épicerie. Ce marché est une « presqu’île » : on peut y accéder par la rue Athinas et par les deux rues latérales, la rue Sokoflèous et la rue Evripidou. En revanche la rue qui se trouve derrière, la rue Eolou, est une sorte d’ »arrière-pays » avec des magasins qui sont dans la ligne de veux d ela rue Ermou et non de veux de la rue Athinas. (...)




AtraversAhetes.jpg Pétros MárkarīsÀ travers Athènes, traduit du grec par Michel Volkovitch, Carole Wessel et Hélène Zervas. — Le Miel des Anges, 132 pages, 12 €


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