Nous avions raté au printemps dernier la parution du livre de Fanny Boucher consacré à l’héliogravure, ''La lumière en héritage’’.
Ca n’est pas une raison pour ne pas en parler aujourd’hui que le temps nous est offert en larges étendues.
Voici ce que disait à la même époque, en beaucoup plus succinct, Christian Laucou dans Du corps à l’ouvrage. Les mots du livre (La Table ronde) :
Procédé d’impression consistant à créer des creux sur une plaque ou un cylindre recouvert de cuivre à l’aide d’un report photographique. Ce report est constitué d’une couche sensible disposée sur le cuivre, insolée à travers un négatif du document à imprimer. Après développement le cuivre est soumis à une morsure chimique par un produit corrosif (acide nitrique ou perchlorure de fer). La morsure terminée, de l’encre est déposée dans les creux, la surface de la plaque ou du cylindre est essuyée et l’impression se fait en pressant fortement le papier contre le cuivre pour que s’y transfère l’encre restée dans les creux.
En somme, l’héliogravure permet le transfert d'une image photographique sur du cuivre grâce à de la gélatine photosensible, et c’est elle qui nous valut au XIXe siècle des illustrés si subtils dont les photographes ont été de généreux pourvoyeurs. L'"héliogravure donne à l'œuvre une autre dimension. » nous dit-on dans le livre consacré à Fanny Boucher.
Ce dernier rend hommage à son travail qui témoigne de la pratique maintenue de ce procédé photomécanique. A travers un entretien avec Charles Juliet, des textes et des photographies d’Eric Chenal prises dans son atelier de Meudon, Fanny Boucher présente son savoir-faire et exprime sa volonté de transmettre ses techniques. Avec l’aide l'Institut National des Métiers d'Art et les Éditions des Cendres, c’est le second volume de la collection Histoires de transmission dédiée aux Maîtres d’art qui a vu le jour.
Fanny Boucher et Éric Chenal ''La lumière en héritage’’. Précédé d'une rencontre-entretien avec Charles Juliet. — Paris, Institut national des métiers d’art et Éditions des Cendres, 2019, « Histoires de transmission » (2), 91 p., 20 €