Les Rues Basses de Dolores Prato

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Les Rues Basses étaient une mine de personnes visibles et invisibles. Marco sortait des Rues Basses et descendait au long de notre rue. Le dos voûté bien qu’il marchât très droit, il était chiffonnier : un sac jeté sur son épaule droite, la balance romane dans la main guache ; ce sac, je le vis toujours vide ; peut-être que l’homme pensait à autre chose dès qu’il sortait en quête de chiffons, ou alors ce n’était qu’une excuse. Seule certitude, son visage ressemblait à la balance romaine », ce peson qui va de gauche à droite le long des encoches du fléau qu’ici on appelait « Marco ». Il ressembliàt à tel point que « Marco de la balance qu’il était fort probable qu’on l’appela^t ainsi à cause de ça. Des Ruses Basses sortait le balayeur, visage maigre triangulaire avec au milieu un nez qui, à lui seul, était le peson de la romaine.




Dolores Prato ''Bas la place y’a personne’'. Traduit et postfacé par Laurent Lombard et Jean-Paul Manganaro. — Verdier, « Terra d’altri », 896 pages, 35 €

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