Aymienne de Mirecourt, notre Aymienne nationale, ne sera pas à Monte-Carlo avant février.
Pourquoi ce retard ?
En voici la cause : l’adorable fée aux sourires vient de se voir offrir, pour demeurer deux mois de plus à Paris, un splendide hôtel et de prestigieux colliers de perles, qui feront la pige à ceux de Diane de Bobèche. Et voilà pourquoi elle a différé son voyage.
Tant mieux pour elle et pour nous, puisque nous aurons la joie d’admirer plus longtemps son délicieux minois et ses grâces subtiles.
Une nouvelle qui fera pâlir Myrrhille de Myrrhillon : Aymienne forme le projet de publier, réunies en volume sous forme de contes, des impressions de voyage et... d’amour.
Diable Rose a feuilleté quelques pages du manuscrit, et je crois que le plus grand succès sera réservé à cette publication... Ajoutons qu’elle aura ceci de très original, lorsqu’il s’agit d’un ouvrage signé par une femme, que le nom sigillé sur la couverture sera celui de la véritable autrice, — je dis autrice : le mot a été lancé par Félix Fénéon.
Diable rose
Le Fin de siècle, 4 janvier 1900
Illustration du billet : couverture du premier volume des œuvres complètes de Fénéon à paraître en octobre prochain à l'enseigne des éditions du Sandre.