Les Incipits du siècle dernier (21)

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La tanière dans laquelle il venait d’entre - et ce n’était pas la première fois qu’il y entrait, évidemment, puisqu’elle lui appartenait, il en avait hérité - avait quelques chose de primitif et de désuet qui lui conférait un air de « boîte », dans le genre de celles qu’on peut voir à Paris, bien que l’Ours n’eût jamais mis les pieds au Quartier Latin, ne serait-ce qu’en rêve. (« Peut-être l’automne prochain, qui sait ? » était-il écrit sur une pancarte suspendue au mur qui faisait face à l’entrée pour qu’il l’ait toujours sous les yeux ; mais de puis le temps, il ne se rappelait même plus ce que ça voulait dire, justement parce qu’il la voyait trop souvent.)




Marin Sorescu ''La Vision de la tanière’’, roman traduit du roumain par Jean-Louis COurriol. — Jacqueline Chambon, 1991, 253 pages.


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