Ma parole d'assaut
Est un désastre en marche
Je travers mon visage
Ravagé comme une ville
Je traverse mon époque
Fulgurante et débile
Une rigueur sauvage
M'envahit quand j'écris
Le vouloir vivre
Fait ramper la vie
L'espoir et la peur
Pulvérisent l'Esprit
La lâcheté enfante la raison
La raison enfante la folie
La pensée qui se pense
Dévore ses entrailles
Quant tout croule
L'Ecroulement se fige
Infaillible est le regard
De l'oubli qui survit
Paul Valet Paroles d'assaut. - Paris, Minuit, 1968.
Illustration : déformation graphique (involontaire) d'un autoportrait de Paul Valet.
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