En mode guerilla

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Toujours en mode guerilla, Dernier Carré, revue qui n'a de militaire que le nom et de spartiate que ce papier de couverture gris qui tenait lieu naguère de fond de cagette, poursuit son oeuvre littéraire, puisque "les ruines vont toujours se multipliant", comme le disait dans "Le Cabanon de Prométhée" ce bon vieux Bloy à qui on ne pouvait rien cacher des usages humains.
Sans être parfaitement désespérant, le Dernier Carré manifeste que tout cela ne va point. Et il n'a pas tort, bien sûr, puisque tout ne va pas bien, on l'a noté.
Le plaisant de son ire est qu'elle émane "A la vue du cimetière, (depuis un) estaminet", et puis aussi "Sous la poussière" ou dans "Le magasin à poudre" où ce que l'on voit c'est le "monde ensorcelé".
Jacques Réda le disait dans le Matricule des Anges ce mois : nous sommes entrés depuis Hiroshima dans un nouveau Moyen-Âge. Le premier était théologique, le nouveau est technologique, et Baudouin de Baudinat, lecteur de Guy Debord, de Philippe Murray et de quelques autres poursuit leur oeuvre. Tandis que Marlène Soreda, administrée interloquée, gyrovague parmi les rues d'aujourd'hui, notant au fil des jours les avanies que l'individu traverse à son dam.
A eux deux, ils font une revue d'époque en piochant dans leurs idées, dans leurs quotidiens et, plus fort encore, dans les écrits et les quotidiens d'autrefois qui ne disaient jamais que ce que l'on peut dire aujourd'hui.
Alors ? revue d'époque ou revues des époques ?
Il faut lire pour se faire une idée.
Car la méthode n'a pas changé : à vos porte-monnaies.


Dernier Carré (n° 4, 2019), 32 pages, 5 € c'est pas cher.

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