Tristecon toujours vif !

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''Monsieur Tristecon, chef d’entreprise’’ est, tous les douze mois, LE LIVRE DE L’ANNEE !

Cette satire carabinée de feu François Caradec aura belle allure à coup sûr parmi les cadeaux que vous déposerez au pied du sapin. (On en connaît, et des plus célèbre, qui les achète par bottes de quatre, n’est-ce pas Antoine Audouard...)

Tout à son action subversive, François Caradec, grand spécialiste d’Alphonse Allais, Raymond Roussel, Albert Humbert et George Auriol devant les dieux du Rire, a choisi la litote pour rédiger le texte le plus drôle et le plus ravageur sur la figure du "patron". A l'heure où une macronite majeure couche la France, il est bon de revenir aux fondamentaux antiseptiques.

Ce texte brillant de François Caradec révèle ce dont se doutent tous les salariés : le manager n'est pas une lumière.
D'où il appert que le libéralisme est peut-être essentiellement une question de dépendage d’andouilles. On ne peut plus dire qu’on n’en a pas le soupçon désormais... En somme, pour lutter contre la suffisance énarchique, l’ultra et le néo-libéralisme, la macronnerie et le mépris de classe : un texte militant et drôle à relire avant de défiler.



François Caradec ''M. Tristecon, chef d’entreprise’'. Avec une préface et un entretien avec l’auteur. — L’Arbre vengeur, collection L’Alambic, 72 pages, 9 €



PS : Pour ceux qui l'ignorent encore François Caradec est un personnage cardinal depuis la fin de la guerre. Membre du Collège de Pataphysique et de l'Oulipo avec Raymond Queneau, Boris Vian, Henri Salvador ou Arrabal, il apparaît désormais comme un personnage majeur de l'histoire culturelle de la seconde moitié du XXe siècle. Imprimeur, éditeur (il a travaillé pour Claude Tchou et de nombreux autres), il est l'auteur avec Noël Arnaud de l'Encyclopédie des farces et attrapes dans les années 1960, véritable point de départ de toutes les études sur la littérature et l'art post-moderne (depuis le non-écrire, jusqu'au monochrome (Alphonse Allais), le goût du monde forain et de l'art de rue), etc. On lui doit en outre la biographie de Lautréamont, de Willy, de Raymond Roussel, d'Alphonse Allais, de la femme à barbe et du pétomane, de nombreux essais, un polar, etc. Il était de la confrérie des chercheurs indépendants, joviaux et indépendants d'une génération qui savait avoir eu de la chance de sortir de la guerre sans avoir été raflé...

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