De saison

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Thierry Metz est de ces écrivains qui n’ont pas couru sous les feux de la rampe. Ils ont néanmoins oeuvré, et lui plus qu’un autre. Depuis ses premiers poèmes de 1978 publiés dans la revue ''Résurrection'’ de Jean Cussat-Blanc et malgré sa disparition volontaire le 16 avril 1997 à Cadillac, il est resté dans le paysage des lecteurs et fera probablement partie du contingent des auteurs du siècle dernier qui passeront le temps, tranquillement, sans éclats ni trompettes, légitimement.
Dix ans avant la publication de ses premiers vers, Jacques Brémond lui avait fait un premier livre (1), suivi par les Cahiers Froissart de Jean Dauby (1989) et par L’Arpenteur qui donnait l’année suivante son fameux Journal d’un manoeuvre’’ sous l’égide de Jean Grosjean. Depuis, son nom est en soi marque de qualité, son oeuvre est respectée, et fréquentée avec ferveur. (Au cas où vous souhaiteriez le découvrir Le Journal du manoeuvre'' est une excellente voie d’accès).
Cela explique évidemment que tous ses poèmes parus dans Résurrection entre 1978 et 1997 aient été réunis et constituent un volume aussi sobre que bien tenu.



Visages autour d’un seul
d’un multiple habitant
le buveur d’eau
l’audacieux
Et sa façon tournante
solaire
d’arriver jusqu’à nous
— hommes de framboisier -
et de prendre place.





Thierry Metz Poésies, 1978-1997. Préface de Thierry Courcaud. — Nérac, Pierre Mainard, 184 pages, 18 €




(1) ''Sur la table inventée’’, 1988, prix Ilarie Voronca 1988 ; nouvelle édition 2015 avec des encres de Gaëlle Fleur Debeaux.
(2) ''Dolmen, suivi de La demeure phréatique’’, 1989.

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