Le tors du village

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A dire vrai, la faute en est à Ali-le-giaour, le contrebandier de tabac bien connu : c’est lui qui, l’année même du « mal de migrance », infligea cette calamité de Parpar au village de Narlidja...
La maladie que les vieux livres désignent sous le nom de peste, les journaux de la capitale, sous celui de choléra, et que nos paysans dénomment tout simplement « le mal de migrance », s’amena cette année-là en plein été, grâce à des pèlerins rentrés d’Arabie, fit s’éteindre non nombre de foyers, et ruina quantité de nobles maisons dans lesquelles, autrefois, vingt ou trente journaliers travaillaient de la cuiller à chaque repas.


Kemal Tahir (1910- ) Le Tors du village, traduit du turc (Anatolie) par Andac. Première partie : Les Lettres françaises, 3-9 avril 1958, p. 4.

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