J’étais affamé, frigorifié, incertain. Avec des yeux neufs et une âme très ancienne, j’observais le dehors, tel un matou qui veille. Les hivers draconiens assiégeait la maison. L’ère glaciaire gravait sur les vitres des rennes, des mammouths. Mon père brûlait dans la salamandre bleue de vieux bouquins déglingués, privés de couvertures, qui fumaient beaucoup et ne chauffaient guère, m’enseignant les rudiments d’une critique littéraire intraitable quant aux vertus énergétiques des livres. (...)
Marc Alyn Le Temps est un faucon qui plonge. - Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 204 pages, 23 €.