Compter, compter, peser et diviser

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Pour saluer le travail des éditions La Dernière Goutte (1), auxquelles nous souhaitons le meilleur, voici un léger fragment du livre de guerre du futur militant antinazi August Hermann Zeiz, qui eut l’heur de connaître les boues, les obus et les tranchées durant la Première Guerre mondiale.
Un peu de sa TotenDanz :

Cabaret de la paix était-il écrit au-dessus de la porte de la maison à l’entrée du village de Zarren. Des obus ont couché au sol le toit et trois des m urs extérieurs. Ils ne veulent pas entendre parler de paix. Les hommes dorment dans le fossé. Le matin, au réveil, ils sont trempés comme une soupe. IL a plus fans la nuit. L’eau s’est accumulée au fond.
Schneider dit :
— Quand le roi Nabuchodonosor s’est sauvé dans les prairies de la Mésopotamie, s’imaginant qu’il avait été transformé en boeuf, il s’est lui aussi résigné à ce que la pluie lui dégouline sur le ventre. C’est une question de milieu environnant.
— Mais vous n’avez pas encore lu l’inscription sur le mur, Méné, méné, tekel, upharsim : Compté, compté, pesé, et divisé.
— Ca c’est pour plus tard !


Où l'on voit, in fine, que la fameuse énigme de Daniel, 25,5 est toujours mère d'infinies lignes sans relâche tracées, jusque sur les murs de cabarets...



August Hermann Zeiz Danse autour de la mort. Roman traduit de l’allemand par Martine Rémon. Préface de Nicolas Beaupré. — Strasbourg, La Dernière Goutte, 160 pages, 14 €



(1) On se souvient de leur édition de La Bombe de Frank Harris.



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