L'Alamblog

On sait peut-être, pour avoir lu Les 39 marches ou La Centrale d’énergie, que John Buchan ne fut pas un romancier tout à fait comme les autres.
La publication d’un sien roman qui était resté négligé par les éditeurs français, Ceux de Midwinter, vient le confirmer.
Roman historique, ce qui n’est pas commun chez Buchan, ce livre a tendance fortement picaresque comporte plusieurs particularités dont nous tairons la principale. Sachez seulement qu’un jeune homme , le brave et digne Amastair McLean vole au secours de son prince CHarles Stuart qui pourrait, ô peut-être seulement, se trouver en mauvaise posture lors de sa reconquête du pouvoir, tandis que se croisent Midwinter, la belle Claudia Norreys et son veule époux, Nicholas Kyd, un bon vivant ambigu, le sagace Samuel Johnson, son fidèle ami. Tout ce petit monde singlé par les pluies d’une sauvage Angleterre magnifiée par l’hiver... De la cape et de l’épée, de la poursuite, des coups bas et de la mélancolie, c’est fort roman dont on se demande bien pourquoi, au-delà de son volume, il pouvait inquiéter les éditeurs... Il est vrai que les romans précédents de Buchan le plaçaient dans la case des polars, lieu du formatage impitoyable.
La seconde particularité — nous y voilà — de ce livre qui ne cesse de rebondir — c’est le problème lors des luttes de pouvoir — est qu’on y passe un certain nombre de moments à attendre que cesse la pluie. N’est-ce pas curieux ? Et cela ne vous met-il pas la puce à l’oreille ?
Sous la haute recommandation d’Anne-Sylvie Homassel et de Jean-Pierre Ohl, qui signent respectivement la traduction et la préface, nul doute que Ceux de Midwinter est un roman pour vous.
Oui, vous.



John Buchan Ceux de Midwinter, ou Certains voyageurs de la vieille Angleterre. Anne-Sulvie Homassel, préface de Jean-Pierre Ohl. — L’Arbre vengeur, 412 pages, 22 €