Antoinette et les fantômes

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Dans le cadre du centenaire de la naissance de Gabrielle Wittkop toujours, ce bref rappel d'une figure curieusement parallèle à l'auteur du Nécrophile, avec laquelle, cependant, on ne fait que rarement le lien : Antoinette Peské (1902-1985), l'auteur de La Boîte en os (Denoël), roman dont Paris-soir disait, le 13 février 1942 qu'il s'agissait d'"Une sombre histoire de fou d'une très curieuse inspiration. Très dans le genre Grand-Guignol".
N'omettons pas de préciser que Peské fut, avec son mari Pierre Marty, l'auteur des Terribles (F. Chambriand, 1951), un essai sur les figures sombres et troubles de la littérature populaire... Antoinette et Gabrielle n'auraient-elles pu s'entendre ?
Julien Blanc rendit compte sans finesse excessive de son premier roman dans Comoedia, le 17 janvier 1942 :

Antoinette PESKE : La Boîte en os.
Le premier livre de Mlle Antoinette Peské peut rivaliser en intérêt avec les meilleurs récits de fantômes anglais.
Impossible d'en rendre compte en quelques lignes. Que l'on ouvre le livre, et l'on voudra le terminer le plus vite possible, dût-on prendre sur son sommeil La minutieuse analyse de la folie de MacCorjeag est conduite de main de maître. Trop bien, même, puisque, à la fin, on ne sait plus si le narrateur supposé n'est pas fou lui-même. Et pourquoi pas le lecteur ?
Que de pensées contradictoires dans cette boîte en os : notre crâne. Le talent de Mlle Antoinette Peské. dont les vers d'enfance furent aimés par Apollinaire enchantera les psychiatres, et tous ceux que les questions mendéliennes intéressent. La Boîte en os mérite un beau succès. (Editions Denoël.)
Julien Blanc




Antoinette Peské La Boîte en os. - Paris, "Libretto", 2013, 209 pages, 8,70 €

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