Baume de l'art

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Du dialogue sans fin entre l'art et la vie, Olivier Schefer nous dit les Conversations silencieuses dans un livre sobre et délicat. Ni récit non plus qu'essai d'histoire de l'art, il est composé des moments de sa propre existence où l'art est intervenu comme un baume, plaçant entre un épisode douloureux qu'il avait à traverser ou une relation et le surgissement d'une oeuvre un lien salutaire, une similitude, un air de famille.

En progressant dans les salles du musée pour déboucher devant d'autres toiles sombres, puis tournant après un escalier en colimaçon, glissant le long de sculptures antiques, arrivant enfin dans une galerie emplie de toiles historiques, ma colère se dissipait, se dispersait, se distrayait, se détachait. Elle se déposait dans des images d'effroi et d'amour, des visages grotesques, des corps alanguis, et je gagnais chaque dois une impression nouvelle.
Aujourd'hui, il m'arrive d'aller au Louvre, seul ou accompagné. Moi qui pendant longtemps ai évité comme la peste la visite imposée au musée, j'ai trouvé quelque condolation au temps perdu dans ces lieux austères et apprêtés en lisant ces lignes de Jean Grenier : "On passe des jours à Barcelone à visiter des églises, des jardins, une exposition, et il ne vous reste de tout cela que le parfum des fleurs opulentes d ela Rambla San José."

De l'art, de l'art, de l'art.
Quoi d'autre ?



Olivier Schefer Conversations silencieuses. L'art , la beauté et le chagrin. — Paris, Arléa, 107 pages, 17 €



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