Marina fatiguée

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Des sabots cognent sur la chaussée. Dans une heure, la ville dormira, dormira aussi celle qui, hier sous le réverbère, faisait ses adieux au soldat, et vous aussi sûrement, vous dormirez. Et moi aussi, je m'endormirai - un jour - pour toujours - sans rêve, ni vers. C'est une immense consolation, je suis fatiguée comme si j'avais vécu cent vies.
MT




Marina Tsvetaeva Lettres de la montagne & Lettres de la fin. — Sauve, Clémence Hiver, 2007, 191 pages, 17 €

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