Les couvertures de notre siècle (42)

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Comme l'écrivait Laurent Albarracin, "Le livre est un serre-monde" (1) et dans ses pages, Pierre Barraud, le fameux auteur du fameux Targigrade (L'Arbre vengeur, 2016) est allé collé des bizarreries qu'il nomme des "Catastrophes". On dirait tout à fait des incongruités — et elles sont assez monumentales parfois, pour reprendre l'expression d'André Pieyre de Mandiargues. Entre l'huître métallique qui rappelle le mètre élastique de Gabriel de Lautrec, entre un serveur fragmenté et des rides apparues dans la nuit, Barraud nous place au coeur de ses cauchemars ou de ses dialogues conjugaux avec Claire, qui ne se retrouve finalement pas à Strasbourg, dialogues qui tourneraient à l'absurde, ou qui en proviendraient directement...

Je meurs à l'âge de 358 ans des suites de la destruction totale de mon quatrième cerveau. Ma mère est effondrée. Mon père prend la décision de porter plainte contre l'hôpital.

De ces fantaisies qui rappellent parfois telle scène de film, telle page de Buzzati, tel récit de rêve, un scénariste amateur d'étrangetés oniriques ferait son miel. De la fantaisie, toujours de la fantaisie. L'époque réclame ça.



Pierre Barrault Catastrophes. Dessin de couverture de Hugues Vollant. — Quidam, 132 pages, 15 €


(1) Laurent Albarracin Résolutions (Montréal, L'Oie de Cravan, 2012).

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