Un surhomme bulgare

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Belle et audacieuse anthologie de la poésie symboliste bulgare aux éditions du Soupirail.
Pour vous en donner une idée, au fil des jours, un poème par poète retenu.
Leurs noms ? Pentcho Slaveykov, Ivan Andreytchine, Peyo Yavorov, Dimitar Boyadjiev, Teodor Trayanov, Sirak Skitnik, Ven. Tin., Ekaterina Nentcheva, Nikolaï Liliev, Emanuouïl Popodimitroc, Dora Gabé, Dimtcho Debelianov, Christo Yassenov, Christo Smirnencki. Aujourd'hui, ce poème de Pentcho Slaveykov (1866-1912), qui fut un jour mit sur la liste des Nobel potentiels :

A mes branches plus d'un fruit a mûri —
le soleil m'a abondamment éclairé.
Et mes enfants les ont cueillis,
eux qui, ici bas, n'étaient nés

que pour se réjouir et pour cueillir
et pour vivre du travail de leurs bras
nourri par la peine d'autrui.
L'automne arrive. Le vent froid

chante la séparation, la séparation dernière,
agitant l'ultime signe de la vie
— des feuilles mortes par terre —.
Un brouillard recouvre les prairies.

J'ai bien vu l'été mourir sous la gelée...
Le soleil m'a abondamment éclairé.

Pentcho Slaveykov



Krassimir Kavaldjiev (dir.) Des âmes vagabondes. Anthologie de poètes symbolistes bulgares. Choix des poèmes, notices et traduction par Krassimir Kavaldhiev. Avant-propos de Werner Lambersy. Postface de Yordan Eftimov. — Le Soupirail, 2020, 25 €

Sur Slaveykov, voir aussi :
Marcel Brion, "Centenaire de Slaveykov", Nouvelles littéraires,14 janvier 1928.
Léon Beaulieux, "La poésie bulgare" Comoedia, 21 mars 1942.

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