Les couvertures de notre siècle (44)

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Mutismes, c'est un peu Mururoa mon amour...
Titava Peu y évoque la société polynésienne nouée sur un mutisme polymorphe : mutismes familiaux, politiques, historiques, non-dits individuels, et ces essais nucléaires français bien malvenus...

Dans le récit polynésien de la Création, la terre et le ciel, au tout début du monde, ne faisient qu'un. Taaroa, le dieu créateur, les sépara à jamais, non sans violence, puis il installa la vie. Lorsque je pense à Tahaa, je me dis que ce ciel d'origine, blessé par une telle déchrure, avait pris refuge sur cette île. Il m'a toujours semblé bien bas, désespérément accroché au souvenir d'une terre avecq ui il uarait connu le plus grand des amours.
A droite, la mer. C'est encore le lagon. Puis, au-delà du mince filet blanc dessiné par l'écume, le grand Océan. Le vide. L'effroyable vide qui, pourtant, contenait tant de rêves, de besoins et de nécessités.

Lauréate du prix Eugène Dabit pour son roman Pina (Au vent des îles, ), Titava Peu va probablement vous apporter des lumières sur un monde qui nous est proche, et cependant si lointain. La littérature des îles, portée par les éditions Au Vent des îles ne doit pas être négligée, de toute évidence.


Titava Peu Mutismes. — Au vent des îles, 152 pages, 15 €, 1.800 F Pacifique




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