Kipling avait très bon odorat

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On ne dira jamais assez la puissance d'évocation dont était capable Kipling. On ne dira jamais aussi non plus la beauté des gravures d'André Hofer.
Lorsque les deux construisent chacun de leur côté, 1. une conférence 2. des gravures sur le thème du voyage et de l'exploration, on en est pour nos mirettes.
Les éditions du Sonneur rééditent une fameuse conférence du Britannique prononcé le 17 février 1914 devant les membres d ela Société royale de géographie à Londres où il insiste sur les figures géométriques qui envahissent l'esprit des chefs d'expédition, sur l'odeur du feu de camp au terme d'une journée de marché, et des réminiscences olfactives si puissamment évocatrices.
Il y a prévoit aussi l'aviation civile et le tourisme de masse, leurs insipides vertus et les pertes qu'ils occasionneront à l'être humain.
Un livre court qui vaut de faire le détour — et, accessoirement, de lire ou de relire Kipling lorsqu'il emboîte le pas de ses personnages dans les jungles ou sur la "Grand Trunk Road", la Grande Artère qui travers l'Inde...



Rudyard Kipling Des Voyages et des parfums. Illustrations d'André Hofer, traduction nouvelle d'Anne-Sylvie Homassel. Préface du Préfet maritime. — Paris, Le Sonneur, 54 pages, 12 €

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