Curios, dit-elle

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On connaissait ses travaux sur Horace Walpole, l'Arlequin de Strawberry Hill (2020, TIR) et sur le roman gothique (elle a préfacé le catalogue de la BnF qui vient de paraître: Les Romans gothiques anglais, d'Adeline Sarrut), Elizabeth Durot-Boucé est aussi une universitaire qui anime des séminaires et produit, en conséquence, des volumes collectifs. Et ce qui nous la rend sympathique, ici, à l'Alamblog, c'est qu'elle pratique le hors-barrière, naviguant volontiers en eaux transdisciplinaires et transthématiques, bienveillante à l'étrangeté de la bizarrerie, accueillante à la bizarrerie de l'étrange. Son nouvel opus, Curios "(dignes de figurer dans le cabinet de curiosités de quelque « dilettante » ou amateur éclairé) forment une collection hétéroclite mais harmonieuse qui, dans un jeu de résonances et de dissonances, d’ombres et de lumière, met au jour l’invariant au cœur de la diversité : le rêve".
On en voit donc de polychromes dans ce recueil d'essais, on y trouve des êtres d'exception, on fait grand cas de l'"exceptionnalisme politique" et, bien entendu du rêve plus ou moins frotté de réel.
Cela donne, si l'on raccorde les sujets des papiers aux thématiques précitées des interventions sur le nocturne en peinture (Dominique Smith), Wilfred Owen, Benjamin Britten et Xavier Hanotte, le créateur de l'inspecteur Dussert, eh oui (Gilles Couderc), Isadora Duncan (Jeanine Belgodère), les reines de la piraterie en Mer de Chine (Sophie Jorrand), Bacon (Henri Durel), Isaiah Berlin (Alexis Butin), Martin Luther King (Taoufik Djabali) et, last but not least Horace Wlapole par Elizabeth Durot-Boucé.
De quoi lire sérieux un peu cet été.


Elizabeth Durot-Boucé (dir.) Curios. — Rennes, TIR, 2021, 352 pages, 15 €

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