Les cuisines d'Hamilcar n'étaient pas suffisantes

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L'exposition Salammbô - qui fait un tabac —, d'abord présentée au musée des beaux-arts de Rouen, se déplacera cet automne avec son cortège de passions et ses éléphants au Mucem, à Marseille.
C'est l'occasion de rappeler qu'une génération a découvert le chef-d'oeuvre de Flaubert grâce aux hallucinations d'un dessinateur, Philippe Druillet dont nous abreuva le Métal Hurlant de Jean-Pierre Dionnet. Rendons grâce à la paire d'allumés : ses extraordinaires imaginations devaient conduire les pré-adolescents que nous étions à nous interroger sur les richesses folles d'un roman qui pouvait ainsi exciter un adulte à peu près fini. Et puis, le temps venu, la main fébrile, nous lisions que

C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.

Nous étions emballés, définitivement conquis.
Si ce souvenir vous émeut un peu, c'est que vous êtes encore bien vivants. Un assez bon signe donc. Bien sûr, vos cartilages ont des grincements, mais vous allez vous apercevoir que l'usage de la carte bleue permet de limiter les mouvements délicats de la main au moment de l'achat du très bel album proposé par les éditions Marie Barbier : il est consacré à la genèse du chef d'oeuvre de Druillet (Il lui aura fallu huit ans pour parvenir à ses fins...). Magnifiquement illustré, il est plein comme le trésor de Carthage de pièces inédites et de commentaires utiles.
N'est-ce pas qu'on est encore heureux ?


Flaubert-Druillet, une rencontre. — Paris, Editions Marie Barbier, 2017, 96 pages, 35 €
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