Une fleuve pour changer

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Le poète québécois qui porte un nom de port français dit son amour de La Fleuve, le Saint-Laurent qu'il a fait sienne.

On dit qu'il n'y a pas deux amours aussi sauvages le long d'une vie. Des miracles se produisent tous les jours dans les hautes herbes. J'oublie tout de l'existence au large lorsque je passe trop de temps à terre.

Des moutons d'écume chiffonnent nos visages.
Je dors dans ton lit les mains pleines de terre.

Tu dis que la marée saura prendre soin de nous, que nous ne sommes que sable et vitre concassée.
Rien ne ous arrivera de mal.


Nous sommes ignifugés, faits d'amiante,
de papier mâché imbibé de colle blanche.

Du sommet du mât de mon navire, du haut
de ma cabane construite dans l'arbre au fond de la
cour, je te crois.




Charles Quimper La Fleuve. — Montréal, L'Oie de Cravan, collection "Nullica", 62 pages, 13 €

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