On est accoutumé à cantonner Cazotte à son Diable amoureux et à sa critique des Lumières. Il s'intéressa aussi de près aux Mille et une nuits et fit, à leur manière, une incursion en terre de conte avec La Patte du chat, conte zinzimois. On n'en dévoilera pas ici les tenants et aboutissants pour profiter plus ludiquement des intitulés de chapitres comme on savait les biseauter alors :
Chapitre premier : Qui ennuiera comme font tous les exordes
Chapitre II : Qui ne le cède en rien au premier
Chapitre III : Qui n'est pas plus divertissant que les deux autres
Chapitre IV: Où l'on verra bien des choses, tant utiles qu'inutiles à l'intelligence du conte
Chapitre V : Qui ne contient rien de nouveau
Chapitre VI : QU'on trouvera trop long de moitié
Chapitre VII : Qui n'est pas moins considérable que les précédents
Chapitre VIII : Qui donnera beaucoup à penser
Chapitre IV : Où l'on apprendra, entre autre choses, comment il faut s'y prendre pour étrangler net un conte.
Dans le goût des contes à connotation philosophique, on s'y confirmera qu'il convient de ne pas écraser la patte des chats, et que les Schtroumpfs n'ont pas le monopole du bleu. Et pour en savoir plus, vous pouvez toujours donner votre oeil au chat.
Jacques Cazotte La Patte du chat. Préface de Guillaume Métayer. - Paris, Riaves, "Petite Bibliothèque Rivages", 128 pages, 7,60 €