Les incipits du siècle dernier (49)

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Destinées à ceux qui oseraient penser qu’ils sont les premiers à se poser des questions sur le monde, la nature et leur vie, que le sort des citadins était plus plaisant avant, ou bien que le ras-le-pompon est une nouveauté 3D, ces lignes de 1975 sans un poil d’informatique, d’internautique, de pandémique...

Ca m’a pris comme ça. Petit à petit pour commencer. Sans raison précises. Je ne peux pas dire exactement depuis quand. Peut-être, tout bêtement, parce que j’en avais assez de voir tomber tant de pluie pour rien ; parce que, depuis plus de vingt ans que ça durait, la coupe était pleine, que c’était trop, que quelque chose quelque part avait débordé de cette mélasse et de cette gadoue, parce que j’ai senti que c’était cuit et que le béton, le brouillard, les jours allaient m’engloutir.



Michel Léman La Vive Saison. — Paris, Julliard, 1975.



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