Puisque la vie intime des grands hommes n'est plus tabou, et que tout le monde se permet d'écrire la vie de tout le monde, Jean-Louis Bailly a choisi d'éclairer à sa manière la vie du grand entomologiste Fabre.
Naturellement, ça n'est pas du tout le personnage qu'on imagine... et c'est tant mieux pour les lecteurs qui se collent comme des insectes au papier collant de ce livre plaisant.
Petit Propos de l'éditeur :
Anthelme est célèbre ! Le Président de la République en personne vient décorer dans son village l’auguste chercheur qui a consacré sa vie à l’étude des insectes, composant une somme qui constitue un sommet littéraire. Mais Anthelme est un homme, qui vieillit et qui songe encore à l’amour. En s’inspirant des comportements des petites bêtes fascinantes qu’il a observées, il va donc imaginer un « crime », dicté par ses sentiments les plus ambigus, qu’il espère parfait et dans la lignée de cette amoralité si caractéristique du monde animal qui n’a de comptes à rendre à personne.
Sans jamais citer le nom de Jean-Henri Fabre qui lui a servi de modèle, Jean-Louis Bailly a ciselé un petit roman perfide, la vie minuscule d’un grand homme caché derrière sa réputation. Vif et intelligent.
Jean-Louis Bailly Les Mains propres. - L'Arbre vengeur, 120 pages, 13 €