Merde à Hippocrate

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On ne confondra par Laure Duchâtel avec Laure Duchâtel (1866-1946), l'auteur du Testament de Papa Sucre (1926) et autres ouvrages pleins d'amour et d'enfants de l'édition catholique de son époque (Maison de la Bonne Presse, par exemple, dont elle fut un pilier).
On ne confondra par non plus Laure Duchâtel avec Henriette Valet (1900-1993), l'auteur de Madame 60 bis (Grasset, 1934 ; 1937 ; L'Arbre vengeur, 2019) livre épatant édité par Henri Poulaille qui n'avait pas manqué de saisir son aspect documentaire : une femme y décrivait son accouchement solitaire en institution médicale d'alors : la misère de l'âme.
On retrouve dans Le Protocole de Laure Duchâtel, notre contemporaine qui déclare à la gent médicale son fait, une certaine misère, une grande misère de l'être humain face aux professionnels de la profession, fins comme des compresseurs, brutaux comme des enfants jouant au ballon et subtils comme des arracheurs de dents, certains de la technicité de leur technique et peu à même d'entendre que le corps de leurs patientes a des choses à leur dire, et que, par conséquent, il est probable que leurs patientes se sentent autorisées à verbaliser.
Contre la privation de la parole et contre la brutalité médicale, un coup de pied dans la fourmilière.
(Mais oui, les soignants, tout ça. Mais bon.)


Laure Duchâtel Le Protocole. - Paris, L'Oeil d'or, 138 pages, 17 € A paraître le 12 novembre prochain.

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