Depuis la traduction de l'essai de Grigori Svirski sur la résistance littéraire en URSS depuis la guerre, Écrivains de la liberté (1), il n'a pas été si souvent question de samizdat chez nous, au moment même où les modes de production de la littérature imposent des interrogations toujours plus piquantes (2).
On trouve en avant-texte du témoignage du penseur et dissident tchèque Milan Šimečka (1930-1990), Les Livres faits à la maison, une définition du samizdat qu'il convient de faire connaître afin de pousser jeunes, militantes, militants, jeunes militantes, jeunes militants et tout autre forme de vie cérébrale aux synapses encore actifs
Samizdat, mot à mot "se éditer". Désigne des textes reproduits en vue d'une circulation clandestine, dans les pays de l'Est à l'époque de la guerre froide. En pratique, au moyen d'une machine à écrire et d'un épais sandwich de papier pelure et carbones - à peine lisible en sera le dernier exemplaire - pas de marge, interlignage minimum, reliure comme possible sur une table de cuisine."
Il nous revient qu'Elena Balsamo en parle aussi quelque part. Nous allons vérifier.
Si le papier pelure est désormais difficile à trouver...
Si le papier carbone est désormais difficile à trouver... nous avons depuis notre île toute confiance dans l'esprit et la capacités d'invention de nos contemporains les plus éveillés.
Ils devraient être capables de nous surprendre.
Milan Šimečka Les Livres faits à la maison. - Nulle part, Reprographie de Nulle part, mille neuf cent quatre vingt (juillet 1921), 12 pages, prix non mentionné. Ce texte avait paru dans la revue Fario (n° 13, 2013).
(1) Grigori Svirski Ecrivains de la liberté : la résistance littéraire en Union soviétique depuis la guerre. Traduction du russe de Daria Olivier. Préface d'Efim Etkind. - Paris, Gallimard, 1981, "Bibliothèque des idées".
(2) Virginie Symaniec, Barnum (Paris, Signes et Balises, 2019).