Serais-je vraiment (réellement) courageuse, je serais devenue traductrice ou même, selon moi, scientifique. A défaut de quoi, j'ai choisi d'écrire Pravda, le fâcheux journal que j'ai effectué de facto mais qui se délaie insidieusement dans le script. Je dirais, si j'étais méchante, que les écrivains sont de pleutres cachottiers. Mais je ne le crois pas : je les considère plutôt comme d'impuissants régisseurs qui falsifient les faits, aussi ne devrait-on pas trop les porter aux nues.
Felicitas Hoppe
Etretien avec Michel Ots, revue Brèves, n° 119, décembre 2021, p. 139.