Le roman qui en jette

MathisLangue morte.jpg


C'est aujourd'hui que paraît le troisième roman d'Hector Mathis, Langue morte.
Outre qu'il n'y va pas de main morte, tout lecteur constatera qu'il n'a pas sa langue dans sa poche.
C'est ce que l'on appelle un livre de la maturité.
Mieux que dans n'importe quel volume, il y est question de ce qu'ont vécu les plus jeunes générations, et leurs aspirations dans le trouble aujourd'hui.
Et ça n'est pas cette ParcoursSup et la soupe idéologique qui nous mène qui va beaucoup aider.

De tous les cours il terminait viré. Sauf d'un ! Le cours de français. Celui de Mme Gastaud. C'était une sorte de monstre, la Gastaud. Enorme chouette. De la race des chimères. Version cruelle de la mère Yvonne. Pour elle on avait tous bien du respect. Aucune affinité mais une profonde admiration. Elle était tout à fait acide, la Gastaud, mais elle avait le mérite d'être exigeante. De ne pas baisser le niveau, de nous y hisser. Jusqu'aux grands textes. Sans faire de cirque. Pour elle on n'était rien que des merdeux. C'est bien pour ça qu'on en avait besoin, de littérature ! Ah ça, elle nous avait cernés, y a pas à dire.... Beaucoup mieux que tous les autres profs. Fallait pas nous prendre pour autre chose. Des merdeux, voilà ce qu'on était ! Gastaud faisait pas semblant. Toutes les semaines un nouveau texte.

Vous cherchiez à identifier le livre de cette rentrée qui en jette : il est là, sous vos yeux.


Hector Mathis Langue morte. - Paris, Buchet-Chastel, 2022, 256 pages, 17,90 €

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : http://www.alamblog.com/index.php?trackback/5235

Haut de page