Les fesses sur Un Balcon en forêt

Klaus-Klaus.jpg


Klaus Klaus est le deuxième roman de Marie Maher. Il paraît poursuivre la note basse du précédent où il était question de quitter le bourg et la pesanteur familiale. On retrouve ces deux constantes, avec, en outre, la vie maigre et solitaire dans la grande ville, le calcul des jours et des fonds de poche. On relève aussi une intéressante focalisation sur la natation — listera-t-on un jour tous ces romans où il est question de longueurs en bassin ? Il y aura dès lors à compter sur les pages qu'y consacre Marie Maher puisqu'elle avance dans les subtilités du "reste à faire" et du "déjà parcouru" (p. 11 et 12).

Je m'assoie sur une pile de livres, elle me sert de fauteuil. Je n'ai pas dee bibliothèque. Le jour où j'en aurais une, il faudra que j'achète un fauteuil. Pour le moment, les livres font l'affaire. Il faut juste faire attention à ne pas plier la page de couverture. Même si ça arrive, ce n'est pas grave, je n'aime pas faire attention à mes livres, ils sont vivants. Ce qui est vivant doit être maltraité, même un peu. Je range régulièrement de pile et l'ordre de livres dans la pile. Aujourd'hui mes fesses sur Un balcon en forêt.

Après une première partie marquée par l'aporie et la répétition, Klaus Klaus, qui n'est pas Klaus und Klaus, le fameux duo de shlager, change tout à fait de ton et revient sur ses jeunes années sans amour à l'occasion d'une succession. Il retrouve dans le bourg le notaire qui va le rendre propriétaire d'un petit appartement dans la ville, bien transmis par l'oncle, fuyard lui aussi...
De retour sur ses terres, Marie Maher reprend la mélodie douloureuse d'une vie familiale brutale et froide, sans amour, dont il préférable de se détacher tout à fait.
Mais pour quoi faire ?


Marie Maher Klaus Klaus. — Paris, Alma, 133 pages, 16 € Mise en vente le 4 février prochain.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : http://www.alamblog.com/index.php?trackback/5243

Haut de page