Le satori, c'est, chez les adeptes du zen, le moment où s'éveille la conscience, où l'être s'ouvre à la connaissance de la vérité.
Pour la narratrice de Christine Avel, qui nous raconte l'épisode dans une nouvelle efficace, le satori survient lors d'une présentation des vertus de l'électricité statique - qui la met par terre : elle a lâché trop trop la barre métallique de l'expérimentation. D'où flash, d'où connaissance, d'où sagesse pour une enseignante d'histoire médiévale écrasée par une vie de couple point assez aérée, vrombissant sa routine
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Au fond, ce que nous conte Christine Avel, ce sont les évasions d'une femme qui n'a pas sa "chambre à soi" selon le précepte de Virginia Woolf. Et au détour d'une page, telle sagesse :
Si l'on passe sa vie à craindre le chaos, peut-on se contenter du calme ?
Christine Avel Satori. - Paris, Malo Quirvane, 48 pages, 10 €