Le Ségur de l'écoterrorisme

ecoterroPhileSeg.jpg


L'excellence de la filière nucléaire n'étant plus à démontrer (plus de 50 % des centrales sont à l'arrêt, c'est un signe), le romancier Phlippe Ségur se paye à juste propos une tranche de champignon nucléaire.
Nous vous en parlions il y a deux jours : son texte court, soixante-quatre pages, va faire un tabac à coup sûr (façon Matin Brun) car il met en exergue ce qui nous pend au nez en évoquant sur le mode du récit de fiction un cas un peu gratiné d'écoterrorisme d'ampleur. Et ça n'est pas seulement la question de l'écoterrorisme qui doit nous importer ici, c'est aussi celle de nos individualités citoyennes depuis trop longtemps désarmées par le confort — une attitude adviennequepourresque décryptée par Ségur avec beaucoup de lucidité, ainsi que l'incapacité de toute mobilisation (justice, etc.) pour contrer le capitalisme ravageur.
Et ce confort qui englue...
Puisque la résistance civile contre les instances violentes du capitalisme n'existe pas chez nous, il fallait bien qu'on en vienne à imaginer une version écologique de la rébellion salutaire. Sauvons-nous, disent-ils, et Ségur, le professeur de droit constitutionnel et de philosophie politique de l'université de Perpignan, de nous faire - après avoir tressé un récit ravageur (sur le mode de la fiction) - un topo façon "Que sais-je ?" de la chose écoterroriste depuis ses origines, aux alentours de 1960. Tout en imaginant que demain, peut-être, il se répandrait chez nous aussi... mais là, il prend quelque peu ses distances.
Il va falloir stocker les pastilles d'iode, c'est le Préfet maritime qui vous le dit...
Pour le reste, son constat est simple, net, logique et rationnel. Comme le disait, Violaine Bérot, sa collègue des éditions Buchet-Chastel dont nous allons bien parler un jour, on ne pourra pas faire ceux qui ne savaient pas.
Reste une question : se battre ou pas ?



PS Naturellement, au premier trouble écoterrorisme, Philippe Ségur est bon pour un séjour de longue durée chez nos amis policiers, victimes mal payées mais bras vindicatif du capitalisme ravageur.
PPS Autre question : voulez-vous survivre avec moi ce soâr ?


Philippe Ségur La Nuit nous sauvera. - Paris, Buchet-Chastel, 64 pages, 4.90 € En librairie le 6 octobre prochain


Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Ajouter un rétrolien

URL de rétrolien : http://www.alamblog.com/index.php?trackback/5520

Haut de page