Qui n'a pas son Yapou ?

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La curiosité littéraire du moment, sadomasochiste à l'extrême, politique aussi, publiée dans le Japon d'après-guerre, au moment où s'embrasait le Butô.

« Son pied gauche toujours planté dans la gueule de Péro, elle allongea cette fois sa jambe droite et l’approcha du visage de Rinichiro. Elle modifia bientôt l’angle de son pied et en enfonça la pointe dans la bouche de Rinichiro. Ce dernier avait anticipé le geste, et enfourna, goulu, les cinq orteils, prenant la moitié du pied dans sa bouche. C’était un pied conséquent. Clara chaussait du 42. Rinichiro faisait de gros efforts pour le garder en bouche, tendant les lèvres à l’extrême. Il en avait les larmes aux yeux et joignit les mains afin de soutenir par le talon le pied de sa maîtresse. »

Véritable successeur japonais de Sade inspiré par l'esprit tordu d'un Swift qui aurait versé dans une perversité carabinée - et très politique -, il y a dans ce livre toute question qui peut (et doit) nous intéresser aujourd'hui.
Un classique à faire rougir notre époque, portant en pleine gynocratie cette question : Que faire de nos corps ?



Shozo Numa Yapou, bétail humain. Traduit du japonais par Sylvain Cardonnel. Texte intégral avec annexes inédites de l'auteur et du traducteur. - Paris, Laurence Viallet, 1408 pages, 35 €

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