Dans la famille Peuchmaurd, on voudrait lire... la mère, Anne Marbrun, poète et peintre installée en Corrèze. Plus d'une dizaine de ses recueils ont paru à ce jour chez divers éditeurs (Mélog, Haldernablou, Murddin, L'Escampette, La Dame Ovale, etc.) mais il n'existait de sa plume probablement rien d'aussi ostensiblement intime en vente libre.
L'Oie de Cravan, éditeur à Montréal (l'un de ses deux fils) propose la réunion de deux textes, Casus Belli, où la vie de l'amour et ses dysfonctionnements, précèdent La Nuit, ça va, où remuent tout un "petit peuple du jardin" et des vers pleins de demi-mots et de sentiments... corrosifs.
L'animal assoiffé est blond sous le vent. Il use ses cris aux écorces de la peur.
Dans les maisons, on fait les sourds. Le désordre nouveau est banni.
Des vers qui parlent à demi-mots.
Moi, j'ai des ciseaux de haine pour vous couper les doigts, et mes mots jetés aux corbeaux quand le vent passe.
Anne Marbrun Casus Belli, suivi de La Nuit, ça va. — Montréal, L'Oie de Cravan, 2023, 72 pages, 14 €
1 De Peuchmaurd AM -
Tiens, on parle de moi outre-Atlantique !