Découplage

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Une nouvelle maison, Les Argonautes, publie le roman d'une Italienne, Barbara Frandino qui relate du point de vue de l'épouse la déréliction du couple, l'effacement de l'amour, et pis que ça.
Sans être tout à fait identique en terme de langue et de sentiments, on y retrouve quelque chose, en plus froid, du talent d'observation de Barbara Pym. Et ça n'est pas désagréable.


Je m'approche de mon mari et le regarde dormir. Il est couché sur le côté gauche. Son bras droit, abandonné dans une drôle de osition, ressemble à l'aile cassée d'un gros oiseau. Je continue de me demander où sont passés ses muscles et sa chair.
Ce que sont devenues sa lumière et ses couleurs.
On dirait une version en noir et blanc de l'homme que j'aimais.




Barbara Frandino. Tu l'as bien mérité. Traduit de l'italien par Laure Brignon. — Paris, Les Argonautes, 217 pages, 19 €

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