Une curiosité que ce roman à enquête de 1962. Plusieurs délits s'y entremêlent. Les tromperies sont annoncées, mais elles sont plus nombreuses qu'on l'imagine, et souvent moins délictuelles qu'elles pouvaient le paraître. Bref, c'est tout à fait chinois. Tout un art que d'avoir orchestré cet embrouillamini. A propos de ce roman, Amélie Nothomb parle d'origami : elle n'a pas tort du tout.
L'auteur, Masako Togawa (1931-2016) était une chanteuse de cabaret, comédienne et romancière au final (quatre romans dont ce deuxième traduit en français) avait reçu le prix Edo Ranpo 1962 pour ce ivre.
Sur notre île, on apprécie beaucoup son immeuble à roulettes et sa paire de gardiennes pour résidence de femmes célibataires dont on visite presque tous les studios les uns après les autres.
Au fond, ce Passe-Partout est une sorte de La Mort, mode d'emploi. En plus court, et en plus excitant.
(A noter, une couverture typographique très réussie sur un bleu vraiment impeccable. Félicitations aux graphistes.)
Masako Togawa Le Passe-Partout. Traduit du japonais par Sophie Rèfle. - Paris, Denoël, 2023, 172 pages, 19 €
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