Le petit carnet et la montagne

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Echange sympathique entre Alain Rey, questionneur, et Fabienne Verdier, peintre.

(...) je suis arrivée en Chine, et les vieux lettrés chinois se sont moqués de moi, évidemment, parce que quand nous partions escalader les montagnes sacrées, j'avais mon petit carnet pour croquer les structures minérales, la montagne, les objets de la réalité, afin d'essayer de retenir ces formes et d'en transposer l'esprit.
J'ai mis des années à désapprendre le fait d'aller sur le motif pour tenter de figurer les formes et les structures complexes de la réalité. Ils m'ont enseigné cette idée de cultiver une sorte de réceptivité. Il n'y a pas l'homme d'un côté et la nature de l'autre, l'homme et la nature ne font qu'un : il y a une respiration commune, une énergie commune, qui circule entre le dynamisme qui nous anime et le dynamisme des forces à l'oeuvre dans la nature.



Fabienne Verdier et Alain Rey Sur le motif. - Galerie Lelong & Co., 48 pages, 7€

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