Epître sur ma vieille culotte
Jours de détresse et de rapine,
Quand donc n'existerez-vous plus ?
Persécuté par la famine,
les meilleurs habits vendus,
Pour quelques livres de farine,
Contre un pain bis et sans saveur,
Troquant ainsi mon vestiaire,
Je n'avois gardé, par pudeur,
Que de quoi garder mon derrière.
Mais, ô ciel ! ce foible tissu,
ici troué, là décousu,
Fait voir à qui me considère,
Ce qui devroit n'être point vu.