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Aventures du Colisée, et le dernier mot sur les affaires du temps

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AVENTURES
DU
COLISEE,
Et le dernier mot sur les affaires
du temps.




Je trouve enfin l'occasion de communiquer au Public les Réflexions que m'ont fait naître les Affaires du temps. J'espère que ce sera le dernier mot. Mon aventure du COLISEE m'inspire la manie d'écrire, & j'ennoblirai mon sujet par les idées sérieuses qui pourront m'échapper. S'il paraît étonnant que le fils d'un Procureur parle contre les intérêts, je répondrai que tel est mon sentiment; & je prierai d'observer que plus j'ai vu la chicane de près, plus je dois être cru dans le mal qu'il me plaît d'en dire.
L'ouverture du COLISEE fait trop de bruit dans Paris, pour que les histoires auxquelles il donne lieu n'intéressent pas le public. Je me hâte d'apprendre aux honnêtes gens ce qui m'y est arrivé, afin que tout le monde en fasse son profit, ainsi que des idées de Politique dont j'enrichirai ma narration ; car de nos jours, qui n'est pas Politique ou Philosophe ?
La honte, plutôt que la modestie, m'oblige à cacher le nom du Héros de l'aventure que je vais raconter. Je me contenterai de dire, encore par parenthèse, que j'ai l'honneur d'être Provincial, & que je ne suis dans la Capitale que depuis quelque temps.
Je demande la permission de m'appeller Gilles-l'eusses-tu-cru, & de débaptiser aussi tous les personnages que je vais introduire sur la scène; car il faut avoir la discrétion de ne point nommer les Masques. Je puis qualifier mes Héroïnes de Masques, puisqu'elles ne sont, ainsi qu'on va le voir, que des Nymphes obligeantes, autrement dit des Demoiselles commodes ; & qu'elles ont grand soin, selon que le bel usage l'exige, de se barbouiller toute la physionomie & de rouge & de blanc, ce qui vous les rend très-semblables à des Masques ; d'ailleurs, elles ne surent que trop me déguiser leur état ; les fines Mouches parvinrent à m'attrapper... Mais laissons au Lecteur le plaisir de la surprise. Ah ! qu'il est de Masques, dans Paris, non-seulement par le visage, mais encore par les sentimens ! Que d'allures hypocrites ! que de beautés trompeuses & peu naturelles : que de sots qui font les gens d'esprit !
Cela posé, je commence mon histoire, aussi véritable que le succès des Opéra-Comiques.
Je reçus le jour dans certaine Ville de Province, dont je juge à propos de taire le nom, afin que mes compatriotes n'aient point à rougir de la bêtise dont je vais donner des preuves.

(...)

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L'Ecole des beaches (Fernand Fleuret)

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Pour complaire à de bons amis, j’ai consenti à m’emmerder. C’était tantôt à Juan-les-Pins, tantôt à Monaco-Beach. Pourquoi Beach ? Pourquoi pas plage ? Parce qu’aujourd’hui l’on ne dit plus culotte, mais short, qui veut dire chemise, et les trois-quarts des Français qui ne possèdent aucune langue  […]

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Marc Stéphane, par Jean Ott (1911)

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MarcStephaneLoups.jpg ill. Jean-Jules Dufour



Nos Collaborateurs

MARC STEPHANE


Sa violence est faite de bonté, et son scepticisme de foi. Prenez tous ces cris de révolte comme les coups de gueule d’un vieux lion. Ils disent clairement la souffrance, la désillusion et l’invincible désir du mieux ; ils disent le dégoût d’un esprit libre égaré dans une époque de formalisme, ils sont, au jour le jour, la notation des petits ridicules et des grandes lâchetés du siècle. Anarchiste ? Allons donc ! Est-ce qu’Ezéchiel était un anarchiste, qui appelait sur un monde pourri la purification de la foudre ? Il serait trop facile, vraiment, de faire pendre Marc Stéphane avec quatre lignes de ses Aphorismes ; mais si vous les lisez jusqu’au bout, il vous deviendra tout à fait impossible de ne pas l’aimer.

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Le Marquis de Villette, par Etienne de Jouy

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Proche de Voltaire, Charles de Villette (1736-1793) était, selon notre grand homme, le "Tibulle français". Du parti des philosophes, révolutionnaire (il brûla ses titres de noblesse), franc-maçon et homosexuel, il connut la gloire d'être l'objet de quelques pamphlets où il paraissait sous  […]

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Roger de Beauvoir témoin de nos dérives

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Couverture llustrée par Zeina Abirached.Si l’on en juge par le préambule de sa nouvelle “Un Pamphlet”, reprise dans le dernière livraison de la revue Brèves, le dandy Roger de Beauvoir (1809-1866) était parfaitement au courant des dévoiements de nos presses. Issue du Cabaret des morts (Dumont,  […]

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Allais est refait : les villes à la campagne étaient nées avant lui

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Un axiome de M. Pierre Leroux Mais, mon bon monsieur Cabet, puisque vous aimez tant la paix des champs, il faut bâtir les villes à la campagne. Le Pamphlet provisoire illustré (Auguste Vitu réd. chef), nouvelle série, Ière année, 16-19 octobre 1848, p. 4.  […]

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Les couilles du surréalisme (paroles de Pia)

Le travail de René Fayt nous permet d’en savoir plus sur un point crucial de l’histoire littéraire du siècle dernier (cf. billet d’hier) : quelle était la position de Pascal Pia sur le surréalisme. Les fragments de deux lettres mises en lumière dans Au temps du Disque vert méritent le détour. Ils  […]

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